jeudi 14 mars 2013

Althiburos



Par : Dr.Mourad Araar


Présentation de la ville :
 Althiburos, (l’actuelle el Médéïna, petite ville, diminutif de « Médina ») est un site numido-punique situé au nord-ouest de la Tunise, à environ 215 km de Tunis, et à 45 kms au sud ouest de la ville du Kef (l’ancienne Sicca Veneria). Les ruines d’Althiburos occupèrent une superficie d’environ 170 h.
Par sa position stratégique entre deux régions agricoles - la plaine des Zouarine et celle qui domine Thala, protégée naturellement par une série de sept collines et contrôlant le seul passage naturel de Fedj Thameur qu’utilisait l’ancienne route romaine Carthage Théveste, bâtie sur l’anticlinal de Sra Ouertane, située au confluent de deux cours d’eau encaissées qui donnent naissance à l’oued Médeïna, bénéficiant grâce à de nombreuses sources jaillissantes d’une quantité d’eau potable assez considérable et d’excellente qualité évaluée à 150 litres par seconde, située aussi à la proximité des carrières de calcaire grisâtre (moins d’un km au sud de la ville) et tenant compte de l’existence d’une pierre ressemblant à du marbre rose veiné, Althiburos fut occupée  dès l’époque préhistorique comme l’attestent les armes et les outils en silex ramassés en abondance dans le lit de l’oued. Les sépultures des premiers habitants occupent les collines qui dominent le site. 

                             

Plan d’Althiburos reconstitué par les espagnols

Ville du royaume numide massyle, elle reçut, comme ses voisines, l’influence des civilisations punique et hellénique, mais demeura attachée à ses traditions et conserva son originalité, longtemps après l’arrivée des romains.
À l’époque romaine, la ville atténua son apogée d’extension urbaine et connu une véritable promotion administrative et sociale. La construction au cours de la moitié du IIe siècle d’un centre urbain (ensemble du forum, capitole, théâtre…) marqua le triomphe de la romanisation. Le trésor public participa largement à son édification. Les magistrats ont aussi de leur coté contribué à l’embellissement de leur ville et à l’érection de monuments. La ville fut érigée par conséquent au rang de municipe romain et connu son apogée entre le IIe et le IVe siècle.
Concernant la période vandale, le sondage effectué au SE du capitole a livré des vestiges d’occupation datés entre le dernier quart du Ve et le début VIe siècle.

À l’époque byzantine, la ville conserva une importance relative, du fait de sa position sur la grande artère Carthage-Théveste, mais c’est Laribus qui joua le rôle de ville forte défendant toute la région.    
Après un hiatus de deux ou trois siècle après la conquête arabe, l’occupation humaine est à nouveau attestée par l’archéologie durant les III - V / IX - XI siècles autour du capitole, mais aussi à l’intérieur du théâtre. L’abandon de la ville semble avoir lieu après le VIIe / XIIIe siècle.

L’économie de la région est encore fondée sur l’agriculture et l’élevage. Le rendement en céréales peut atteindre 20 à 25 quintaux par hectare. Les cultures maraichères d’hiver comme d’été jouaient un rôle important avec l’arboriculture. L’olivier, le figuier, le grenadier sont autant  d’arbres adaptés à la nature du sol.

L’arc de triomphe (dit d’Hadrien)

C’est un arc honorifique commémorant le passage d’Hadrien en 132 ap. J. C. par la ville qui se trouve sur la voie Carthage-Théveste. Occupant l’entrée nord de la ville, il est d’une longueur totale de 11.25 m et haut de 7 m sous la clef de voûte. L’ouverture de son arcade est soutenue par des piédroits flanqués de deux colonnes engagées qui supportent l’imposte de l’arc et qui se prolongent au-dessus de cette imposte par deux pilastres. On suppose que ce monument remonte au IVe ou au début du Ve siècle, mais cette datation demeure incertaine.


L’arc de triomphe (dit d’Hadrien)



Le forum :

De forme rectangulaire et d’une superficie de 720 m2, trois 

entrée donnent sur la place du forum, deux situées dans le mur 

sud- ouest et un dans le mur nord- est. Cette place entourée sur 

ses quatre faces par un péristyle large de 6.90 m et surélevé 

d’une marche de 0.35m. Le coté nord – ouest est meublé par 

sept pièces ouvrant sur le portique de même coté. Nous savons 

la destination de peu de ces pièces dont l’une constitue un 

temple dédié à minerve.

                       

                                               Le forum 

 Le Capitole

Les niveaux correspondants à la construction du Capitole permettent de proposer une chronologie avancée dans le II e s. ou le tout début du IIIe s et qui est parfaitement cohérente avec la datation (185 - 191 ap. J. C) que nous laisse supposer une dédicace dans la frise à la triade capitoline, alors que le grand portique devant le pronaos du temple et l’entrée monumentale qui permettait la communication avec la rue principale, par le biais d’un perron, face au forum, remonte au milieu du IIIe s. ap. J. C. C’est un temple corinthien prostyle tétrastyle construit en grandes pierres de taille.




                                                 

Le Capitole

Le temple tétrastyle:

Il remonte, fort probablement, à la même phase de l’érection du forum. C’est un temple de type latin monté sur un podium. Il est entouré d’un péribole dont la couve est composée de deux bassin flanqués de part et d’autre d’un chancel et entourant une petite margelle axiale servant à passer l’eau dans les deux bassins. Il a été probablement transformé en un monument de culte chrétien car dans une époque tardive, on a obstrué la rue de part et d’autre pour ensevelir les reliques.

La fontaine publique :

Construite en pierres de taille, elle s’élève dans un carrefour de deux rues principales de la cité. Ayant la forme d’un grand pilier avec un stylobate mouluré à sa partie supérieure, elle a sur les deux faces, en bordure des rues, deux niches demi-circulaires. Au pied du pilier, sur ces deux mêmes façades, se développe en avant un bassin replié à angle droit. Le trop plein s’écoulait par une encoche, au dessus du petit coté regardant la voie transversale, dans une vasque monolithe en forme de T, d’où il se desserve sur le pavé.


                                 
       

             La fontaine publique 

Le théâtre :

Dédié fort probablement à l’empereur Commode, ce théâtre de type romain non adossé à une colline comme ceux de Bulla Regia et de Simithus dominait un large vallon ; sa cavea est orienté plein sud, contrairement à la recommandation de Vitruve. Les deux entrées sont de direction est-ouest de façon latérale par rapport à la scène. Le rez-de-chaussée est actuellement un peu enterré, nous ne voyons que le sommet de ses arcades. Les gradins incarnent le génie romain, en fait à mi hauteur du mur du premier étage, des entailles disposées régulièrement recevaient des pièces de charpente et des solives pour faire une rangée de gradins en bois. Les gradins qui étaient appuyés sur des voûtes étagées concentriques, ont complètement disparu.Ce monument a été réutilisé à l’époque byzantine comme une fortification. Ainsi on a bouché les arcs externes et on a cassé les corniches saillantes du couronnement de premier contre l’escalade. On a continué à utiliser ce monument à l’époque islamique comme habitat fortifié d’où l’état défiguré du théâtre. 


                                                         

                                           Le théâtre

La villa à 16 bases

C’est l’une des riches maisons mises au jour jusqu’à présent à Althiburos. Elle se trouve au fond de la rue du portique, qui sépare la place publique, du quartier sud-est. Précédée d’un péristyle, elle se compose de plusieurs chambres dont l’une est pavée de mosaïque. 

La maison de la pèche

Se situant à environ 120 m au nord du capitole, elle s’étage sur deux niveaux différents sur la rive gauche de l’oued Oum el ‘Abeir. De nos jours en grande partie détruites, les salles de l’étage supérieur s’ordonnaient autour d’une cour dont le centre était occupé par un bassin allongé, semi circulaire à l’une de ses extrémités, creusé dans le sol. Le péristyle, pavé d’une mosaïque géométrique, était isolé du viridarium par des chancels qui fermaient les entrecolonnements. Sur le coté nord de la cour, est bâti un  escalier dont il ne subsiste que les dix marches de la volée inférieure. Il débouche au rez-de-chaussée sur une exèdre à deux absides. Les cinq salles au niveau du sol sont encore assez bien conservées. Certains de leurs murs revêtus d’enduit de mortier, s’élèvent à plus de trois mètres. L’exèdre donne accès à deux pièces, plus petites dont la première longe l’escalier. Par celle-ci, on pénètre à la deuxième plus grande, qui présente une grande niche sur son mur de fond et un placard sur la paroi opposée. 





La maison de la pèche

La maison des Muses

Remontant à la fin du IVe ou début du Ve siècle, ce vaste demeure bâti à flanc de coteau, sur la rive droite de l’oued Oum El ‘Abeir, dans un faubourg résidentiel, se compose de plusieurs pièces richement décorées dont l’une donne directement sur une cour à péristyle ornée d’un bassin tapissé de gros cubes blancs. Comme tous les monuments d’Althiburos, cette maison se caractérise à l’extérieur par une mise en ouvre très soignée des matériaux, par une architecture de qualité, sobre mais d’une grande harmonie et elle présente à l’intérieur les traces d’une riche décoration. L’aspect commercial de la ville se traduit par la mosaïque du triclinium qui présente un navire chargé d’amphores et accompagné d’un souhait de navigation heureuse.

L’édifice des Asclepieia

C’est le plus important monument de la ville ; il se trouve au nord-est de la maison des Muses et se compose de trois secteurs : le bâtiment central, le secteur sud sud-est et les thermes privés. Il se caractérise par le luxe de la décoration avec des pavements de mosaïque. L’une des salles est ornée par un tableau qui offrait une trentaine d’embarcations dont quatre gros voiliers de commerce, deux chalands, l’un, pour le transport des chevaux et l’autre, pour celui des amphores. La vocation commerciale d’Althiburos et l’existence de ce dernier pavement nous laisse croire à un local de réunion d’une collectivité et vraisemblablement à une association de naviculaires ou d’armateurs.






mercredi 13 mars 2013

المسرح الدّائري أوذنة


وهو من أهمّ المسارح الدّائريّة بالبلاد التّونسيّة ويتسع إلى ما يناهز السّبعة عشر ألف 
متفرج ويرجع بناؤه إلى بداية القرن الثاني بعد المسيح. يوجد هذا المعلم بشمال الموقع وقد تمّ التّعرّض له من طرف الأخصّائيين منذ زمن طويل لكن لم يقع درس كلّ جزئياته إلاّ بعد الأشغال الحديثة التي شملته مؤخرا
لقد وقع رفع مثال هندسي للمعلم مكّننا من التّعرّف على المقاييس الجمليّة للمعلم وهي 120م على 89 مترا، وهو من أكبر المسارح الدّائريّة التي تمّ بنـاؤها بشمال إفـريقيا في العهد الرّوماني، وبـعد درس كلّ مقاييس المعلم تمّ ضبط عدد المتفرّجين الذين يمكن أن يحتويهم المـعلم وهو بالضّبط 16225 شخصا، ويمكن اعتباره رابع مسرح دائري بشمال إفريقيا بعد مسارح قرطاج والجمّ ولبدة 
يقع هذا المعلم فوق هضبة أين تمّ بناء حلبته وتذكّرنا طريقة بنائه بالمسارح الدّائريّة بسانت غول وإيطاليكا بمقاطعة هيسبانيا  أو ببرقام  بآسيا. فالهيكل الحامل للمدارج يتّكئ من الدّاخل على حزام المنطقة المحفورة. يحتوي جزؤه العلوي على 12 جناحا خاصّا  أمّا واجهته فهي مبنية بالحجارة الضّخمة وبه 68 قوسا
إنّ الحفريات الأخيرة مكّنت من تحديد تاريخ بنائها إذ تمّ العثورعلى جزء من نقيشة لاتينية تفيد أنّ هذا المعلم تمّ تشييده على الأقلّ في عهد الإمبراطور هادريانوس (138-117) ولكن بصفة غير قطعية فلقد تمّ تشييد هذا المعلم على أقصى تقدير في القرن الثاني بعد المسيح، أي في الفترة التي بلغت فيها المدينة أوج ازدهارها في كلّ 
.المجالات

           




mardi 12 mars 2013

تاريخ الدولة الحفصية 626 -981 هـ/1228 -1574م






سلالة من سلالات قبائل البربر حكمت إفريقية (تونس) ما يزيد على ثلاثة قرون
ينتسب الحفصيون إلى الشيخ أبي حفص عمر بن يحيى الهَنْتاتي، وهنتاتة من أعظم قبائل المصامدة، أكثرها جمعاً وأشدها قوة، وهم السابقون للقيام بدعوة المهدي بن تومرت (مؤسس حركة الموحدين) والممهدون لأمره، وكان أبو حفص من أصحاب المهدي ومن خواصه المقربين؛ فلما توفي ابن تومرت وبايع الموحدون عبد المؤمن بن علي أصبح أبو حفص أحد كبار قادته المخلصين، وقد بلغ من تعظيم الناس لقدر الحفصيين أنهم كانوا كما يقول ابن خلدون: «يتداولون الإمارة بالأندلس والمغرب وإفريقية هم وأولاد عبد المؤمن».
كان أول من تولى منهم الديار التونسية نائباً عن الخليفة الموحدي الناصر بن المنصور، أبو محمد عبد الواحد بن أبي حفص سنة 603هـ/1206م لأن الخليفة الموحدي أدرك أنه لابد لولاية إفريقية البعيدة عن المركز من جهاز إداري وعسكري خاص بها يستطيع التصرف بسرعة وحرية ذاتية عندما يهدد البلاد خطر مفاجئ، وقد أثبت أبو محمد عبد الواحد ولاءه للخليفة من جهة وصلاحه للمنصب من جهة ثانية، فقد انتصر على الثائر ابن غانية وأجبره على التراجع إلى طرابلس (بنو غانية من قبيلة مسوفة من أتباع المرابطين هددوا ولاية إفريقية منذ وفاة الخليفة الموحدي يوسف بن عبد المؤمن سنة 580هـ ولمدة خمسين سنة).
استمر ولاء الحفصيين للموحدين حتى كان عهد أبو زكريا يحيى الأول (625-647هـ/1228-1249م) الذي قطع الخطبة للخليفة الموحدي ولقب نفسه بالأمير ثم جعل الخطبة باسمه سنة 634هـ /1237م. وبعد أن استقل أبو زكريا يحيى الأول في الديار التونسية قام بحملات ناجحة، فضم قسنطينة وبجاية، واستخلص طرابلس من الثائر ابن غانية، وفي سنة 632هـ ضم الجزائر وأخضع وادي شليف، وشجع العرب من بني سليم على التوسع على حساب بني رياح (الدواودة) في منطقة قسنطينة والزاب، وأخضع قبيلة هوارة المقيمة على الحدود الجزائرية التونسية واستولى على تلمسان سنة 639هـ ولكنه ترك الحكم فيها لبني عبد الواد لقاء ولائهم للحكم الحفصي، واتسعت سلطة أبي زكريا بعد سنة 635هـ/1238م. لتشمل المغرب الأقصى والأندلس، إذ أظهر بنو نصر في الأندلس والمرينيون  في المغرب الأقصى الولاء له.
توفي أبو زكريا سنة 647هـ فخلفه ابنه أبو عبد الله محمد (647-675هـ/1249-1277م) الذي اتخذ لنفسه لقب الخليفة المستنصر ونجح في الحصول على وثيقة من شريف مكة تجعله وريثاً للخلفاء العباسيين بعد أن قضى المغول على الخلافة العباسية واستولوا على بغداد.
لم يكن عصر المستنصر أقل من عصر أبيه ازدهاراً، فما كاد يخرج ظافراً من الفتنة التي أثارها ابن عمه محمد اللحياني (عرف باللحياني لطول لحيته) بدعم من عرب بني رياح، الدواودة، وغيرهم، حتى اتجه لتمكين الحفصيين في المغرب الأوسط، وردَّ الحملة الصليبية التي قادها القديس لويس (لويس التاسع ملك فرنسا) والتي وصلت إلى قرطاجنة سنة 668هـ/1269م. وكانوا زهاء ستة آلاف فارس و30 ألفاً من الرجال وكانت أساطيلهم تضم ثلاثمئة سفينة، فطلب المستنصر المدد من أتباعه فوافته الإمدادات من كل ناحية واتصلت الحرب والتقوا في محرم سنة669هـ وقتل من الفريقين عدد كبير، وهلك لويس لإصابته بالوباء (أو لإصابته بسهم غَرْب وفق رواية أخرى)، مما اضطرهم إلى الرجوع
حقق قيام دولة الحفصيين لإفريقية سنوات من الازدهار والاستقرار وأصبحت مدينة تونس عاصمة للدولة ومركزاً ثقافياً وسياسياً، وشاد أبو زكريا والمستنصر الكثير من القصور والمساجد والزوايا والقناطر والمكتبات، واجتذبا إلى البلاد الشعراء والعلماء من بقاع العالم الإسلامي. وكان للمهاجرين المسلمين من الأندلس في القرن السابع الهجري/ الثالث عشر ميلادي، مشاركة قيمة في النهوض بدراسات الأدب وفقه المالكية، منهم قاضي القضاة ابن الغماز وابن الأبَّار وقد وفدا من بلنسية، وبنو عصفور من إشبيلية، وبنو خلدون أجداد ابن خلدون المؤرخ المشهور الذي ولد ونشأ في تونس.
وقد حدث تقدم اقتصادي في عهد أبي زكريا يحيى والمستنصر نتيجة للسلم والأمن اللذين انتشرا في المنطقة، فزادت المبادلات التجارية مع البروفانس  واللانغدوك  والجمهوريات الإيطالية، وتوثقت العلاقات مع صقلية والأرغون، وكان من نتيجة ذلك أن استقرت جاليات من التجار المسيحيين (من إسبانية والبروفانس وإيطالية) في موانئ المملكة الحفصية ولاسيما في تونس فصار لهم فيها قناصل وفنادق خاصة
بوفاة المستنصر تبدأ مرحلة من الاضطرابات والحركات الانفصالية استمرت من سنة675 إلى 718هـ/1277- 1318م، حين تولى السلطة أبو يحيى أبو بكر فأعاد للدولة الحفصية وحدتها.
كانت الحقبة الأولى من حكم أبي يحيى أبي بكر (718-732ﻫ) محفوفة بالمكاره التي أثارها أبو ضربة سلطان تونس السابق وقبائل الكعوب وغيرها التي تحالفت مع بني عبد الواد أصحاب تلمسان، وهدد بنو عبد الواد المقاطعات الحفصية مراراً ما بين سنة 719-730هـ ولم يتغلب أبو يحيى أخيراً على أعدائه إلا بدعم من المرينيين الذين عقد معهم حلفاً وثيقاً، وزوج أبو يحيى ابنته من أبي الحسن ولي عهد سلطان فاس المريني.
دفعت الصعوبات التي واجهت أبا يحيى في المرحلة الأولى من حكمه إلى أن يزيد اعتماده على أبنائه في إدارة الولايات مع تعيين حجاب (رؤساء ووزراء) لهم، ونجح في أواخر سنوات حكمه أن يعيد الأمن والاستقرار في ربوع إفريقية، وأن يخضع مدن الجريد التي انتهزت فرصة الفوضى والاضطراب التي كانت سائدة لتستقل عن المركز وإذا كانت طرابلس قد خرجت من قبضته إلا أنه حرر جربة من الحكم الصقلي.
عادت الفوضى ثانية إلى إفريقية بعد موت أبي يحيى أبي بكر عام 747هـ/1346م فقد اغتصب أبو حفص عمر الثاني السلطة من أخيه الوريث الشرعي أبي العباس وقتله، فأثار هذا العمل المرينيين، وتقدم السلطان أبو الحسن علي المريني وزحف بجيوشه واستولى على تونس سنة748هـ وقتل أبا حفص عمر الثاني، وشرع في بناء مدينة سماها المنصورة لسكنى جيشه، ولما تملك البلاد منع العرب من أعطياتهم ومنع الإقطاعات فغضبوا وشنوا الغارات في البلاد كلها، فلم تطل أيام السلطان أبي الحسن بإفريقية، وعاد ملك إفريقية إلى بني حفص، وبايع التونسيون أبا العباس أحمد الأول الفضل بن أبي يحيى أبي بكر حاكم بونة، حكم الفضل سنة واحدة لأنه وقع فريسة لمؤامرة دبرها له وزيره ابن تفراجين الذي أوصل أخاه أبا إسحاق إلى سدة الحكم.
كان أبو إسحاق إبراهيم الثاني (751-770هـ/1350-1368م) صغير السن مما جعل السلطة الحقيقية في تونس بيد ابن تفراجين مدة أربع عشرة سنة، واستطاع المرينيون أن يستغلوا الفوضى في ربوع الدولة الحفصية التي حكمها ثلاثة أمراء حفصيين في وقت واحد، أبو إسحاق الثاني في تونس، أبو عبد الله في بجاية، وأبو العباس في قسنطينة، فاستولى أبو عنان المريني على بجاية سنة 753هـ وعلى قسنطينة وبونة وتونس ما بين 757-758هـ، وحصل على ولاء قابس ومنطقة الجريد، إلا أن محاولة أبي عنان كبح جماح العرب الذين لم يروا في هذه الحروب إلا وسيلة للتخريب والسلب والنهب، ومنعه الدواودة من جباية بعض الضرائب من السكان المستقرين،جعلت جيشه يتخلى  عنه، مما اضطره إلى ترك إفريقية والعودة إلى بلاده، فانتهز أبو إسحاق الثاني هذه الفرصة، ودخل تونس ثانية مع وزيره ابن تفراجين.
بقيت الفوضى سائدة في مملكة الحفصيين حتى نجح أبو العباس حاكم قسنطينة في أن يعيد للسلالة الحفصية مكانتها، فقد أعاد الأمن والنظام والاستقرار إلى البلاد. فكبح جماح العرب وأرغم مشايخ الجريد وقفصة وقابس على الخضوع له، واستمرت سلطة الحفصيين التي استعادها قائمة في عهد ابنه أبي فارس عبد العزيز
(796-837هـ/1394-1433م) الذي أكمل ما كان قد بدأ به والده فقضى على السلالات المحلية في كل من طرابلس وقفصة وتوزر وبسكرة،وغزا صقلية واستولى على الجزائر سنة 813هـ/1410-1411م، وقام بعدة حملات في الغرب، فأخضع بني عبد الواد في تلمسان وتدخل في شؤون مراكش والأندلس.
كان أبو فارس شجاعاً حازماً تقياً موقراً للعلماء كثير الصدقات محباً للخير وأهله، فمن فضائله عموم صلاته لأهل الحرمين وعلماء المشرق، وكان يوجه صلاته إليهم صحبة الركب الحجازي،ووظف لأهل الأندلس في كل عام من الطعام وغيره إعانة لهم على جهاد العدو، كما أنشأ خزانة كتب مشتملة على أمهات الدواوين وجعل لها مقصورة في الجامع الأعظم، وأوقفها على طلبة العلم شريطة أن لا يخرج منها شيء عن محله، وجعل لها موظفين يعتنون بنظافتها ومناولتها للطلبة وردها لمكانها. ووقِّت لها وقتاً محدوداً في كل يوم، وكان أبو فارس بدوره ملازماً لقراءة العلم سَفَراً وحَضَراً، وأقام العدل، وأنصف المظلوم من الظالم، وعظم في أيامه شأن المولد النبوي، وجاءته الوفود من المشرق والمغرب، وأرسل له الناصر ناصر الدين فرج بن برقوق (801-808هـ/1406-1412م) هدية حافلة لعظيم ذكره، ويورد القيرواني بياناً بشتى المباني التي أقيمت برعايته كالمساجد والزوايا والمدارس والمستشفيات
لم يحكم حفيد أبي فارس المنتصر بالله محمد الرابع إلا مدة سنتين (837-839هـ) إذ كان عليه أن يواجه ثورات أقربائه وحلفائهم العرب، فخلفه أخوه أبو عمر عثمان (839-893هـ/1435-1488م)
كان أبو عمر عثمان حامياً للأدب والفن، وأنشأ المدارس والمكتبات والزوايا ومكاتب لقراءة القرآن وأوقف عليها الأوقاف، وكان يكرم أهل البيت النبوي ويحسن إليهم، ويقود حملات سنوية لقمع أهل الفساد من الأعراب.
خلفه حفيده أبو زكريا يحيى الثالث(893-899هـ/1488- 1493م) الذي كان حاكماً صالحاً دانت له البلاد ولكنه توفي سنة 899هـ بالطاعون الذي اجتاح البلاد، فخلفه ابن عم له هو أبو عبد الله محمد الخامس المتوكل على الله حفيد أبي عمر عثمان (899-932هـ/1493- 1526م). كان أبو عبد الله فطناً ذكياً محباً للخير وأهله إلا أنه كانت تعوزه القوة مما أدى إلى انحلال سلطان الحفصيين من جديد، فما انتهى القرن الخامس عشر حتى كانت قسنطينة وبجاية وبونة قد استعادت استقلالها، واستولى عروج[ر] شقيق خير الدين بربروس[ر] على الجزائر، واستولى الإسبان على بجاية وطرابلس سنة 1510م ،وفي عهد مولاي حسن (932-942/1525-1534م) استولى خير الدين بربروس على تونس سنة 940هـ /1533م ولكن شارل الخامس استولى على تونس في السنة التالية وعاد مولاي حسن إلى مملكته بمعونة ملك إسبانية شارل الخامس على أن يدفع الجزية لإسبانية، وحينما أخفق مولاي حسن في تحرير القيروان من الشابين (نسبة إلى قبيلة الشابية التي أسست دولة القيروان)، قرر الاستعانة ثانية بالإسبان فما كان من ابنه أحمد الذي كان والياً على عَنّابة إلا أن أقبل إلى تونس خفية واجتمع ببطانته وخلع والده واتصل الخبر بالناس فهرعوا لمبايعته، وحاول الحسن أن يستعيد ملكه بمساعدة الإسبان إلا أنه فشل وقُبِض عليه، فسجنه ابنه أحمد وسمل عينيه.
قبض أحمد على زمام السلطة حتى سنة 977هـ/1569م حين استولى أولوج علي على تونس ليمنع الإسبان من استعمال المدينة قاعدة عسكرية ضد الأتراك العثمانيين، واستطاع الحفصيون استعادة عرشهم لآخر مرة سنة 981هـ/1573م بفضل حملة دون جوان النمساوي الظافرة، ولكن سنان باشا استولى بعد سنة على تونس والقلعة وأخذ مولاي محمد آخر أمراء الحفصيين أسيراً إلى اصطنبول، وجعل سنان باشا تونس ولاية عثمانية ملحقة بالجزائر يحكمها باشا ثم صارت تابعة للباب 
العالي مباشرة.

مدينة كركوان : تمازج البوني بالأمازيغي


يقول الأستاذ حسين فنطر بأن كركوان هي بلدة قرطاجية صغيرة سكن فيها الأمازيغ مثلها مثل جميع البلدات الأمازيغية القرطاجية الأخرى و هي الأثر البوني الوحيد الموجود في تونس و هذا ما يثير تسائلا حول الحضور القرطاجي في البلاد التونسية .و كركوان سكنت بالأمازيغ بين القرنين السادس و الثالث قبل الميلاد فهوجمت مرتين من قبل الرومان . المرة الأولى سنة 310 ق.م و من ثم في 256 ق.م و الهجمة الثانية هي اللّتي كانت السبب في إزالة هذه البلدة فهرب سكانها المتبقيون نحو الغرب و احتموا بالهضاب فتحصنت المدينة تحصينا طبيعيا رغم أن مدينتهم كانت بالأسوار إلا من جهة البحر و هذا ما كان نقطة ضعف لهم أما في قريتهم الجديدة فاختاروا مكانا غير معمرا أطلقوا عليه تامزراط و هو نفس إسم كركوان القديم و تمزراط تعني الغرس و إلا اليوم عندما تذهب نحو كركوان من جهة قليبية تعترضك لافتة توجهك نحو الغرب مكتوب عليها تمزرط و مازال أحفاد القرطاجيين المظدهدين إلى اليوم يسكنون في القرية اللّتي فرّوا إليها و نذكر بأن الجهة الشرقية كلها كانت تسمى تامورت ن تامزراط أي بلاد تمزراط و عاصمتها تمزراط القديمة أي كركوان و في أوائل الخمسينات وجد عامل عند معمر فرنسي بالصدفة هذا الموقع فإثر الحفر بالفأس إعترض طريقه صخر و عندما نادى المعمر جاء و بدوره جلب سلطات مختصة لتكشف هذا الموقع الجميل و الفريد من نوعه و بلدة كركوان كان يقدر عدد سكانها بحول 1500 (ألف و خمسمائة) نسمة و تعاطت النشاط التجاري خاصة مع اليونانيين من جهة البحر و مع أبناء جلدتها من الأمازيغ في جهة البر و صدرت المدينة منتجات صناعية مثل الجير و ذلك لاكتشاف أفران يصنع فيها الجير بالإضافة لاكتشاف حوانيت تجارية و ساحة صغيرة تتوسط البطحة و تقسيم شطرنجي و هذا النمط هو نمط بربري صرف مازلنا نلحظه في قرانا إلى اليوم. و أما البيوتي فهي مجهزة بحمام و فرن كوشة طابونة بنفس الشكل الموجود إلى يومنا هذا و يوجد نموذج منه داخل متحف الموقع و البيوت إذا قارنها بالبيت البربري فسنجد إختلافا واحدا و هو إنعدام الفسحة الداخلية المسماة بالحوش و ضيق البيوت أما متحف الموقع فهو مليء بالموجودات من ذهب إلى أواني يونانية و بربرية و بالإضافة إلى تماثيل صغيرة للآلهة الأمازيغية مثل تانيت و آمون ذو رأس و إلاه آخر ذو رأس خنزير لم أتعرّف إليه و هنا المطلوب من الإخوة المختصين في الميثيلوجيا التعريف به و عدة آلهة أخرى و سواقي الدم اللتي كان يجري فيها دم الأطفال القرطاجيين بعد ذبحهم للتضحية بهم و نموذج لمرأة محنطة و ما أثار الإندهاش هو لباسها الأمازيغي أي الملية اللّذي مازال حاضرا بقوة في البلاد التونسية و تماثيل نذكر منها رأسين لشخصين يرتديان قبعة مازالت موجودة في السوس في المغرب الأقصى و امرأة تمسك بيدها البندير
يوجد الموقع الأثري" كركوان" في الوطن القبلي بين" قليبية" و" الهوارية" و هو موقع يعود تأسيسه إلى العهد البوني ولأنّ
الرومان لم يعيدوا بناءه بعد ضمّ أفريكا إلى الإمبراطورية الرومانية، فإن الموقع فضاء حضري لمدينة صغيرة لها خصائص بونيّة صرفة.
وكركوان سكنت بالأمازيغ بين القرنين السادس و الثالث قبل الميلاد وهوجمت مرتين من قبل الرومان . ولقد هجرت هذه المدينة على ما يبدو بعد تهديمها من طرف القنصل الرومانيّ أتيلوس ريغولوس سنة 256 ق.م، فهرب سكانها المتبقون نحو الغرب و احتموا بالهضاب فاختاروا مكانا أطلقوا عليه تامزراط و هو نفس إسم كركوان القديم و تمزراط تعني الغرس. قبل أن تكتشف المدينة مجدّدا عن طريق الصدفة  في بداية خمسينات القرن العشرين.
كانت كركوان مدينة ساحليّة ولذلك جهزت بميناء بقيت منه بعض الأجزاء. ومن المفروض أنّها كانت تتعاطى التجارة مع موانئ أخرى متوسّطية وأنها كانت تصدّر منتجات فلاحيّة وكذلك صناعيّة، مثل الأقمشة المصبوغة بالأرجوان، إذ اكتشفت منشآت لصنع هذه المادّة قرب الميناء، وكذلك حوانيت حيّ تجاريّ.
فبلدة كركوان تعاطت النشاط التجاري خاصة مع اليونانيين من جهة البحر و مع أبناء جلدتها من الأمازيغ في جهة البر و صدرت منتجات صناعية مثل الجير و ذلك لاكتشاف أفران تصنع فيها هذه المادة بالإضافة لاكتشاف حوانيت تجارية و ساحة صغيرة تتوسط البطحاء.أما البيوت فهي مجهزة بحمام و فرن بنفس الشكل الموجود إلى يومنا هذا و يوجد نموذج منه داخل متحف الموقع و البيت الكركواني مقارنة بالبيت البربري يختلف في انعدام الفسحة الداخلية المسماة بالحوش وكذلك في  ضيق مساحته .
أما المتحف الصغير في مدخل الموقع  الأثري بكركوان الذي يمتاز بكونه الوحيد الذي نعلم أنه لم يبن ثانية بعد خرابه في القرن الثالث ق.م، و بالتالي فهو الوحيد الذي يعطينا فكرة صحيحة عن المدينة البونية.
و إذا كان الموقع يعكس صورة مدينة بونية، فإن المتحف يكشف لنا عن مظاهر عديدة من الحياة اليومية و الأنشطة الاقتصادية و التجارية للمدينة و حياتها الروحية، إلخ... من خلال اللقى التي عثر عليها مردومة تحت الأنقاض أو مودعة في القبور.
و بالطبع فإن جل المجموعات بونية، و لكن توجد في المتحف أيضا آثار متأتية من بلدان متوسطية عديدة: من اليونان بالنسبة إلى اللقى الزخرفية ( أوان، مصابيح، إلخ...) و من مصر بالنسبة إلى المستلزمات الشعائرية ( أختام، تمائم، تماثيل صغيرة للتعبد، إلخ...). و أغرب من ذلك مجموعة المصابيح الرومانية التي يبدو أنها أخفيت، قبل خراب المدينة بستة قرون، في مخبإ مهيأ في ساحة منزل بوني.
و تتأتى بعض اللقى من حفريات أنجزت في المقابر البونية الكبرى المجاورة.